Les arts plastiques sont un excellent moyen pour retrouver un lien social, une estime de soi, un nouveau rapport à la société et à son entourage. C’est sur cette base que se développe le projet de l’atelier SEPHAROS, une jeune association mâconnaise, qui propose à des jeunes (ou moins jeunes) en difficulté sociale ou familiale, de s’exprimer et de créer leur identité au travers de cette pratique artistique.  
 
De l’art au social 
 
Rien d’évident dans la démarche, puisque les arts sont souvent relégués à une notion de loisirs, souvent loin des préoccupations basiques sur le logement, l’emploi, ou la santé. Mais si on y regarde de plus près, reprendre confiance en soi suite à un drame personnel ou familial est fondamental pour reprendre pied, plus particulièrement dans une société de plus en plus prompte à exclure. C’est un peu comme de la prévention, plus que de la guérison. 
Et c'est bien à cause de cela que l’atelier SEPHAROS présente ses activités comme une « résistance au divertissement », ce divertissement prêt à consommer qui est en fait plus aliénant qu’épanouissant.  
A contrario, il ne s’agit pas là d’acquérir un savoir faire académique et de faire de la Culture avec un grand C: pas de beaux arts, mais plutôt des sources d’inspirations de toutes les cultures . Il ne s’agit pas d’apprendre une technique stricto sensu, mais de s’exprimer : l’œuvre réalisée devient un miroir, puis un média entre soi et les autres : on devient fier d’exposer son travail, de le montrer aux autres, de travailler sur une œuvre avec d’autres…quelque soit le travail réalisé ! Ici, on ne juge pas le résultat, on entame une démarche. 
 
 
 
Des techniques à portée de tous 
 
L’aspect artistique du projet est confié à Yana MLYNKOVA, une plasticienne professionnelle. Elle a travaillé pour le théâtre, la mode, le cinéma, mais elle a égalementi animé un atelier similaire à Paris. Elle est rompue aux différentes techniques d’expression artistique: modelage, moulage, expression picturale, patines, initiation à l'histoire de l'art, au stylisme, etc… cette diversité des techniques et des sources d’inspiration permettra de favoriser l’expression de toutes les populations possibles. Aucune connaissance préalable n’est requise (encore une fois, ce n’est pas une école d’art). 
Avec toutes sortes de matériaux , Yana MLYNKOVA préfère susciter ainsi la création et développer l’imaginaire, plutôt que de demander aux participants de « coller » à un modèle technique qui ne leur appartient pas. 
 
 
 
Un public large 
 
Un autre objectif de l’atelier est de permettre à des publics diversifiés de participer et de s’y rencontrer, alors qu’ils n’ont pas pour la plupart d’accès à la culture.  
Le programme concerne les enfants en difficulté familiale, des adolescents en quête de repères, ou des femmes isolées (ces dernières pourront aussi participer avec leur enfant), ou toute autre personne qui pourrait tirer un bénéfice social de ce projet. 
 
 
 
L’association, par l’intermédiaire de son président, Marc GUILBAUD, a signé une convention avec le Fonds Social Européen pour cette action. Celle-ci a été réalisée en collaboration avec le tissu associatif mâconnais, et tout particulièrement avec l’ensemble des acteurs sociaux. Le projet a été mise en place dès février 2007 et s'est poursuivi jusqu'au juin 2008.